La démarche de Tajana Labossière
appelle « lignes de vie " dans le métal, faire le lien entre l’origine du monde et notre humanité. Alors, les formes qu’elle crée poursuivent la ligne de la pierre, pour la souligner, l’envelopper. (Sculpture 3) Elle « projette » aussi ces pierres symboliques sur ses estampes.
Récemment, Tatjana a dû quitter son cadre bucolique qui la reliait à la terre si intensément. Très sensible à son environnement, elle trouve dans sa vie citadine l'inspiration pour de nouvelles sculptures dans lesquelles s'exprime sa vision géométrique de la ville. Elle transcrit son énergie avec des couleurs vives qui en même temps, apportent de la lumière et de la vie dans cet univers urbain (Sculptures 4 et 5). Dans son atelier, Tatjana cherche, expérimente en faisant se rencontrer des éléments contraires pour faire naître avec ses sculptures une sensation d’énergie qu’elle souhaite partager avec son public.
Tatjana est reliée profondément à la terre et trouve dans les quatre éléments : le feu, l’eau, la terre et l’air, ses sources d’inspiration au quotidien. Elle imagine des œuvres qui sont à chaque fois des odes à la nature, rappelant que l’être humain doit rester humble face à la grandeur des éléments.
Avec la complicité et la force omniprésente du feu qui donne vie aux sculptures de métal, elle soude, plie ou met en forme, elle patine l’acier récalcitrant. Son travail de sculpteur lui demande une certaine énergie physique ; énergie qu’elle transmet aux sculptures pour qu’elles expriment une dynamique et une force qui leur donnent leur personnalité propre.
Quand l’idée abstraite du feu la guide, elle sculpte des formes géométriques qu’elle déstructure (Sculpture 1): Ces volumes éclatent alors en trois dimensions. Ce sont ces éclats que l’on retrouve dans certaines de ses estampes, en deux dimensions.
De même, quand l’idée abstraite de l’eau la guide, ses sculptures se font plus douces ; elle symbolise l’eau qui s’écoule en laissant des traces, le cuivre semble ruisseler (Sculpture 2) …Les pierres, symboles de la terre, l’amènent à s’interroger sur nos origines. Celles qu’elle ramasse viennent des montagnes valaisannes en Suisse. De couleur grise, elles portent toutes une mémoire géologique qui se traduit par les lignes blanches qui les traversent. Le pouvoir d’évocation de ses pierres amène Tatjana à les insérer dans ses sculptures pour, en poursuivant ces lignes qu’elle