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La démarche de Jean-Paul Becker 

Peintre surréaliste, expressionniste, figuratif, proche de l’art indiscipliné ? Sa diversité́ est une surprise à chacune de ses toiles. Remarquable coloriste, il nous entraine à chacune de ses œuvres dans une aventure nouvelle et pleine de poésie. Cependant, si les scènes de vie qu’il peint sont à première vue anodines, il épingle avec humour, malice et sensibilité́ nos paradoxes.
« Lanceur d’alerte » à sa façon sur le monde en devenir, son travail nous force à une interrogation sur nous-mêmes. 

 Nous avons gardé les mots et la mise en page de Jean -Paul, tels qu’il nous les a envoyés pour décrire sa démarche. Il a mis de côté sa timidité pour être si vrai et il n’y avait rien à ajouter … « Avant de comprendre l’anglais et les paroles des chansons des groupes que j’écoutais, j’imaginais ma propre histoire, mon propre clip.
C’est un peu ce que je fais en regardant le monde.
Je ne comprends pas toujours la subtilité́ de ses incohérences et de ses contradictions alors je peins ma version. 

Je suis particulièrement sensible à notre comportement envers la planète, à notre voracité́. 

Mes peintures et beaucoup de mes photos, sont une projection d’une image mentale de mes émotions face à ma perception du monde. Parfois elles me font rire, parfois elles sont plus sombres. En général j’essaie de garder un brin d’humour. 

Où que je sois, il suffit d’un rien pour que je voie une idée. Un son, une discussion, la nature, un parfum, tout peut allumer ma lanterne. L’image reste gravée quelque part dans ma tête. Je la note quand même sur un papier maculé de taches de café́, pour autant très précieux, couvert d’idées qui attendent leur tour. 

Avant de commencer une toile, je vais choisir là-haut dans ma bibliothèque personnelle (mon cerveau), l’idée qui colle avec l’ambiance du moment. Je fais des croquis pour remettre tout ça en place, tout en visualisant les couleurs. Une fois que tout est rassemblé́, je me lance. Je ne travaille plus qu’avec les trois primaires ; jaune, bleu, rouge que je mélange jusqu’à obtenir ce que je cherche. 

J’ai l’impression d’avoir plus de contrôle de cette manière.
C’est très rare que je revienne sur une toile.
Une fois achevée, je suis un peu vidé. C’est comme à la fin d’un tournage.
J‘ai eu la chance d’en faire plusieurs dont certains avec mon père, je sais ce que ça fait. 

En peignant j’ai l’impression de raconter quelque chose que je ne sais pas dire avec des mots. Je pense d’ailleurs qu’il faut laisser une part d’imaginaire. Peu importe si la lecture qu’on se fait d’une de mes toiles n’est pas la même que la mienne. Je trouve ça très intéressant au contraire. 

C’est là que commence le partage. »

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